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Rubrique financière

Chers frères et sœurs, Nous voulons vous donner quelques informations sur l’évolution de notre situation financière qui est préoccupante :

Les dépenses : Les charges ordinaires internes (eau, gaz, électricité, assurance, desserte paroissiale, taxe foncière…) de notre paroisse sont d’environ 21.000€, auxquelles il faut rajouter les charges ordinaires externes (salaire, assurance, retraite, formation des pasteurs ; jeunesse ; actions auprès des plus démunis ; solidarité entre paroisse…) de 52.800€. Nous avons donc un total des dépenses annuelles d’environ 73.800 €.

Les entrées : elles ne se font qu’au travers des dons des paroissiens. Les offrandes nominatives (virement ou chèques) : à peu près stables sur les 8 dernières années (40.000€) ; Les offrandes anonymes (offrandes en espèces) : elles aussi, relativement stables (16.000€). Mais ces offrandes baissent en 2020 car la fréquentation des cultes a été réduite à cause du confinement. Les offrandes occasionnelles (offrandes reçues lors d’un mariage, enterrement…) : Elles sont toujours très variables : de 14.000€ en 2016, à 2.500€ en 2018 et en 2019 (très faibles) et les recettes suite à une activité lucrative (les ventes lors des fêtes paroissiales) qui elles, diminuent au fil des ans. Les fêtes nous rapportaient 12.000€ par an il y a 6 ans, puis nous sommes passés à 8.000€ de 2015 à 2018 et à 4.473€ en 2019 et, pour l’instant…. 0€ en 2020 vu l’annulation des 3 fêtes paroissiales à cause de l’application des règles de prudence. Par ailleurs nous constatons que nos recettes sont très fragiles : – compte tenu de l’âge moyen élevé des donateurs (86% des donateurs ont plus de 70 ans et représentent 78% des offrandes nominatives en 2019) – et compte tenu de la très grande concentration des donateurs : Sur 115 donateurs au total, 10 donateurs représentent 20% des offrandes nominatives et 14 donateurs…50% des offrandes nominatives. Ainsi notre paroisse a fait des pertes en 2018 et en 2019 et la perte attendue en 2020 devrait être plus élevée. Cette perte sera compensée en puisant, pour la troisième année consécutive, sur les réserves financières de la paroisse, (réserves construites entre les années 2012 à 2017) Cette situation doit nous inciter à la prudence et, pour ne pas mettre en péril l’avenir financier de la paroisse, nous devons faire en sorte qu’en 2021 de nouveau les recettes équilibrent les dépenses. Ainsi, nous devons …….

Réduire les dépenses : Mais en 2020, les dépenses ne sont pas réductibles car les frais de fonctionnement sont déjà « économes » et l’engagement de la contribution Région 2020 de 52 500 € doit être tenu. Ainsi, pour 2021, le Conseil Presbytéral a décidé à l’unanimité, de baisser la contribution régionale 2021 de 52 500€ à 46 000€ tout en gardant la volonté de tout faire pour inverser la tendance baissière des recettes. Ainsi nous nous engageons à verser un complément au-delà des 46 000€ dès que les recettes 2021 nous le permettront. Nous sommes conscients que la difficulté financière de notre église à notre niveau existe aussi aux niveaux régional et national, et de la nécessité d’une solidarité régionale et nationale car si nous participons à la solidarité de l’Eglise protestante unie, nous en sommes aussi les bénéficiaires … Nous voulons y participer à la mesure de nos moyens et restons confiants dans l’avenir.

Augmenter les recettes ! Après une année difficile sans pasteur, l’arrivée de Gilbert von Allmen va nous aider à relancer la dynamique de paroisse, nous en sommes convaincus. Pensons à faire parvenir dès maintenant un chèque, un virement, une enveloppe à notre trésorier (adresse ci-dessous) et prenons en compte le montant que nous aurions donné lors des offrandes aux cultes qui n’ont pas eu lieu, lors des fêtes paroissiales qui n’ont pas eu lieu… Pensons à la possibilité de faire des virements automatiques et des chèques. Seul le trésorier connaît le montant de vos dons. Les virements permettent d’étaler nos dons sur l’année, de soutenir régulièrement l’EPUdF même si on ne participe pas tous les dimanches au culte… Rappelons que pour toute personne qui paye des impôts, le montant total versé pour l’année par chèques ou par virement entraîne une réduction de l’impôt sur le revenu de 66% de ce montant (un reçu fiscal sera envoyé par le trésorier). Par exemple Versement total de 200€, déduction fiscale de 132€, coût final de 68€ Versement total de 500€, déduction fiscale de 330€, coût final de 170€ Versement total de 1000€, déduction fiscale de 660€, coût final de 340€. L’Etat déduit ces montants de nos impôts en faveur de l’EPUdF.

Et, ensemble, trouvons des idées pour améliorer cette situation financière, pour répondre aux attentes des plus jeunes, pour permettre aussi de vivre la convivialité qui nous est si chère et qui nous manque, des idées pour que notre paroisse puisse continuer à rayonner ! Discutez-en dans les différents groupes, faites-en part aux conseillers ….

Ainsi, chers frères et sœurs, ensemble, de tout notre cœur, prions et travaillons !… Et surtout, soyons sûrs que Dieu nous accompagne ! Nous pouvons avoir confiance : c’est lui qui nous conduit, aujourd’hui et toujours.

Merci Seigneur.

Très fraternellement,

Jacqueline Hollaar-Jack et Laurent Leprette pour le Conseil Presbytéral

Adresse du trésorier : Laurent LEPRETTE , Moulin de Latière , Lieu-dit Sainte Foy de Penne, 47140 PENNE d’AGENAIS

Prières

Prière de Dietrich Bonhoeffer

Prière écrite pendant sa captivité

Oh fidèle et silencieuse présence de puissances bienveillantes,

qui merveilleusement protègent et consolent,

c’est en elle que je veux vivre ces jours en votre compagnie

et entrer avec vous dans une année nouvelle.

Oh merveilleux secours de puissances bienveillantes,

en lequel nous attendons, confiants, ce qui adviendra.

Dieu est avec nous au soir et au matin

et très certainement à chaque nouveau jour.

Nos cœurs peinent encore sous un joug ancien,

pèse sur nous le fardeau des mauvais jours,

Ah Seigneur, donne à nos âmes effrayées

le salut pour lequel Tu nous as créés.

Et si Tu nous tends le lourd calice,

l’amer calice de la souffrance, rempli jusqu’au bord,

nous le recevrons, reconnaissants, sans trembler,

de ta main bonne et aimée.

Mais Tu veux nous réjouir encore une fois

à ce monde et à l’éclat de son soleil,

et nous voulons nous ressouvenir du passé,

pour T’offrir toute entière notre vie.

Fais s’élever aujourd’hui la flamme chaude et claire

que Tu as apportée dans nos ténèbres,

fais-nous nous rencontrer à nouveau, si cela peut être.

Nous le savons, ta lumière brille dans la nuit.

 Lorsque fond sur nous le profond silence,

fais nous entendre ce plein accord du monde,

qui invisible s’élève autour de nous,

le chant de louange de tous tes enfants.

« Von guten Mächten »

Dietrich Bonhoeffer, 19 décembre 1944.

Lettre à sa fiancée Maria von Wedemayer, depuis le camp de concentration de Flossenbürg.

Dietrich Bonhoeffer, pasteur et théologien allemand, résistant au nazisme, a été exécuté le 9 avril 1945 au camp de concentration de Flossenbürg. Il avait 39 ans.

Samedi Saint

 Prière du jour  11.04

Quand nous sommes à bout de souffle et que le feu de notre vitalité s’éteint, pose sur nous, ô Père, ton regard de tendresse !

Quand nous nous sentons pauvres et vide, sans rien partager, réveille en nous la source du don !

Quand nous désespérons de l’amour, et que nos relations sont habitées  d’amertume, ouvre en nous une brèche où la vie s’inventera !

Quand nous sommes pleins de nous-mêmes et qu’en nous s’agite le serpent de notre moi, viens nous souffler un bonheur qui vient d’ailleurs

Quand nous sommes repus de bien et que vient la peur de perdre, donne-nous faim de ta parole qui met tout à l’envers

Quand nous perdons la mémoire et que s’affole le sens de l’histoire, éveille-nous en ta fidélité sans faille !

Francine Carillo

Notre Dieu, toi qui es lumière et en qui il n’y a point de ténèbre, nous ne te prions pour ceux qui sont enfermés dans leur nuit, souffrance, maladie, solitude.

Permets que nous puissions les aimer, leur tenir la main, leur communiquer ton espérance. Arrache nous à la mort.

Donne la sagesse à ceux qui ont la charge de diriger les nations.

Ne permets pas que nous restions murés dans nos préjugés, nos ressentiments, et nos haines. Hâte le jour où nou serons tous debout, dans l’évidence de ta clarté.

Seigneur, dans ce temps de crise, chacun peut maintenant te prier, personnellement :

Nommer ici les personnes que vous voulez confier à Dieu.

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ;
pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Ne nous emporte pas dans l’épreuve
mais délivre-nous du malheur,
car c’est à toi qu’appartiennent
le règne, la puissance et la gloire,
aux siècles des siècles.
Amen

Chant du jour : 

Pensée du jour : le confinement ? C’est l’attente, que va-t-il se passer ?

En Méditation  :

Culte de Pâques

Info cultes de Pâques – dimanche

– 8h30, à la radio sur France Culture

– 10h Sur France 2 en eurovision  Célébré au sein de la paroisse protestante du Coude du Rhône, à Martigny, dans le Valais (Suisse).

– 18 h Radio Chrétienne Francophone (RCF) diffusera en direct un
culte de Pâques avec la pasteure Emmanuelle Seyboldt,
présidente du Conseil national et le pasteur Andreas Seyboldt

Participer en direct au culte de Pâques de la paroisse de Montparnasse-Plaisance

Vous trouverez ci-dessous les consignes pour se connecter au culte de Pâques, demain à 10h30. Avec l’application Zoom que vous pouvez charger sur votre ordinateur ou sur votre téléphone portable. Pensez à téléphoner à une personne isolée, sans les outils pour écouter ce culte, et partagez ce temps de célébration pascale avec elle.

Puis taper le mot de passe : 017592

  • Soit par téléphone, en composant un de ces 5 numéros au choix (prix d’un appel local) :
            01 7037 9729
            01 7095 0103
            01 7095 0350
            07 5678 4048
            01 7037 2246
    L’identifiant de réunion vous sera demandé, tapez 114 925 289 #

Puis l’identifiant de participant vous sera demandé, tapez seulement sur la touche #

Un mot de passe vous sera peut-être demandé : 017592

Soyez sans crainte, vous. Je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité comme il l’avait dit.  (Matthieu 28,5-6)

Méditation du dimanche de Pâques

Méditation du dimanche de Pâques

L’ange prit la parole et dit aux femmes : « Soyez sans crainte, vous. Je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité comme il l’avait dit ; venez voir l’endroit où il gisait. Puis, vite, allez dire à ses disciples : « Il est ressuscité des morts, et voici qu’il vous précède en Galilée, c’est là que vous le verrez.» Voilà, je vous l’ai dit. »  Matthieu 28.5

L’absence de Dieu n’aura pas tenu. La réponse du Père au cri de Jésus retentit ce matin. Il est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité et il reprend la route. Il va en Galilée, terre des petits et des métissages, terre de vie, s’il en est. La Galilée, c’est le lieu du premier appel des disciples. Jésus Christ invite les siens à vivre leur vie. C’est dans cette vie qu’il vient les rejoindre. Le Ressuscité est là où nous vivons, au chevet des malades, dans les familles endeuillées, dans nos maisons, dans la solitude du confinement ou la pression du travail, dans le rire et l’amitié, dans un repas partagé.

Méditation du Vendredi saint

Pour nous accompagner les uns les autres dans ce temps à part, l’Union nationale propose du dimanche des Rameaux au lundi de Pâques, une courte méditation chaque jour.

A partir de midi, il y eut des ténèbres sur toute la terre jusqu’à trois heures. Vers trois heures, Jésus s’écria d’une voix forte : « Elie, Elie, lama sabaqthani », c’est-à-dire « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Certains de ceux qui étaient là disaient, en l’entendant : « Le voilà qui appelle Elie ! » Matthieu 27, 45-47

Jésus est homme. Devant la mort, il éprouve la souffrance, l’abandon. Mais il a aussi cette liberté d’une parole d’homme, d’un fils pour son Père. La parole est une question, elle attend une réponse. Par la question, c’est la vie qui continue en suspens… et c’est la promesse qui se lit en creux… Dieu répond toujours aux questions… Il y aura une suite !

Culte du vendredi saint – en direct

Ce culte, présidé par les pasteurs Jean-François Breyne et Marie-Pierre Cournot, sera diffusé en direct sur Zoom

  • Quandle 10/04/2020 de 18h30à 19h30

Vendredi 10 avril à 18h30, culte en direct sur internet, proposé par les paroisses de notre consistoire : Pentemont-Luxembourg, Annonciation, Auteuil, Boulogne, Le Kremlin Bicêtre, Montparnasse-Plaisance, Montrouge, Port Royal Quartier Latin, St Jean, Mission populaire Foyer de Grenelle.

Présidé par les pasteurs Marie-Pierre Cournot et Jean-François Breyne. Ce culte sera diffusé en direct sur Zoom : voir les indications pratiques pour y participer depuis chez soi.

oici les consignes de connexion pour le culte du vendredi saint. C’est un culte en direct, il faut se connecter à 18h30 ou un peu avant, notamment si vous n’avez jamais utilisé le service de visioconférence Zoom.

Pour participer au culte, deux possibilités :

Par téléphone : il faut appeler un de ces cinq numéros au choix (prix d’un appel local) :

07 56 78 40 48

01 70 37 22 46

01 70 37 97 29

01 70 95 01 03

01 70 95 03 50

Ensuite on vous demandera l’identifiant de la réunion, vous devrez taper sur votre clavier de téléphone 223 412 510, suivi de la touche #

On vous demandera alors votre numéro de participant, et là vous taperez seulement une nouvelle fois #

Il est possible qu’un mot de passe vous soit demandé, ce sera : 027 036

Par internet : en cliquant sur ce lien https://us04web.zoom.us/j/223412510

Vous pouvez soit télécharger l’application Zoom sur votre ordinateur (le téléchargement peut prendre quelques minutes). Il est possible qu’un mot de passe vous soit demandé, ce sera : 027 036
Soit vous pouvez rejoindre la réunion depuis votre navigateur, puis sélectionner « se joindre à une réunion » (identifiant de réunion : 223 412 510). Il est possible qu’un mot de passe vous soit demandé, ce sera : 027 036

Avec les jeunes CHEMINER PENDANT LE CONFINEMENT

Comment vis-tu ce temps ? Ton rapport au temps a-t-il changé ? Les journées passent-elles plus vite ? moins vite ? Qu’attends-tu avec impatience ? Cherches-tu à rythmer tes journées ou au contraire prends-tu le temps comme il vient ?

Activité

Et si tu prenais le temps d’écrire une lettre à un proche ou bien à une personne âgée en maison de retraite (Tu peux ensuite la scanner et l’envoyer à desmotsdessin@eeudf.org pour que nous la transférions) ? Revenir à une communication moins spontanée que les sms, whatsapp ou autres messageries te re-donneras la saveur de l’attente d’une réponse. 

Témoignage

Des habitués du confinement témoignent ! Des bonnes sœurs…

… à François Gabart !

Lettre de Mandela, en prison, à Winnie Mandela 1975

Que Dieu nous fasse grâce et nous bénisse, qu’il fasse briller son visage sur nous !

Luc 22, v. 14 à 16

L’heure venue, il se mit à table, et les apôtres avec lui. Il leur dit : J’ai vivement désiré manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir, car, je vous le dis, je ne la mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu

Questionnements

Avant d’être arrêté, Jésus prend le temps d’un dernier repas avec ses disciples, c’est la cène. La Pâque juive célébrée ici commémore la libération de l’esclavage du peuple Hébreu (environ 1500 ans avant JC). Ce repas “vivement désiré” peut nous interpeller aujourd’hui en cheminant vers Pâques et pendant cette période de confinement. Il y a peut-être des temps “vivement désirés” qui ne pourront pas se tenir et d’autres qui se tiendront d’une autre façon. A défaut de ne pas bouger dans l’espace, cette période peut nous déplacer intérieurement, cette pause est une occasion d’accueillir des bénédictions, c’est à dire des mots, des gestes qui nous font du bien. 

Pour poursuivre cette réflexion, regardes cette vidéo :

La chaîne YouTube “pasteurdudimanche” publie chaque semaine une vidéo de 2 minutes proposant une méditation courte sur un thème donné. 

Tu peux te poser quelques minutes, pour te demander quelles “bénédictions” est-ce que tu reçois durant cette période ?

Activité

Manger c’est faire du bien, à soi et aux autres, chaque ingrédient est une “bénédiction”.

Tu peux préparer un apéritif – mezze à partager avec pain pita + tapenades + houmous

Recette pour 6 pains pita :

  • 300 g de farine
  • 22 à 25 cl d’eau tiède
  • 1 cuillère à café de sel

Dans un saladier versez la farine blanche, ajoutez le sel et l’eau petit à petit tout en mélangeant. Pétrir pendant quelques minutes jusqu’à obtenir une pâte homogène. Divisez cette pâte en 6 boules et couvrir pour ne pas qu’une croûte se forme. Faites chauffez une poêle anti-adhésif, farinez légèrement votre plan de travail et à l’aide d’un rouleau à pâtisserie abaissez une boule de pâte jusqu’à 2 à 3 mm d’épaisseur. Faire cuire le pain dans la poêle.

Recette tapenade :

  • 200 g d’olives noires dénoyautées
  • 8 petites câpres
  • 1 gousse d’ail hachée
  • 3 cuillères à soupe d’huiles d’olives
  • (2-3 filets d’anchois raviront ceux souhaitent élargir les saveurs de leurs palais)

Dans un saladier, verser tous les ingrédients ensemble et mixer.

Recette houmous :

  • 300 g depois chiches cuits et égouttés (conserver un peu d’eau de cuisson)
  • 2 à 3 cuillères à soupe de Tahin (crème de sésame)
  • jus d’½ citron
  • huile d’olive
  • 1 cuillère à café de sel
  • 1 cuillère à soupe de cumin 
  • 1 à 2 gousse d’ail

Mixer les pois chiche en ajoutant légèrement de l’eau de cuisson. Ajouter les autres ingrédient petit à petit jusqu’à obtenir une texture homogène et crémeuse.

VENDREDI : LA RESPONSABILITE

Versets

Luc, 23, 50-53

Il y avait un homme appelé Joseph, qui était de la localité juive d’Arimathée. Cet homme était bon et juste, et attendait la venue du règne de Dieu. Il était membre du conseil suprême, mais n’avait pas approuvé ce que les autres conseillers avaient décidé et fait. Il alla trouver Pilate et lui demanda le corps de Jésus. Puis il descendit le corps de la croix, l’enveloppa dans un drap de lin et le déposa dans un tombeau qui avait été taillé dans la roche, un tombeau dans lequel on n’avait jamais mis personne.

1 Corinthiens 13, 13

Maintenant, ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour ; mais la plus grande des trois est l’amour.

Questionnements

Le vendredi saint, Jésus est mort. En perdant Jésus, les disciples et son entourage doivent prendre en main la suite des choses, ils sont obligés  d’entrer en action face à une situation qu’ils n’ont pas voulu. Joseph d’Arimathée, un homme religieux membre du Sanhédrin (le tribunal juif de l’époque), fait face à sa manière, il prend ses responsabilités en récupérant le corps de Jésus pour le faire mettre au tombeau.

Depuis le 17 mars, la plupart d’entre nous est confinée chez soi, c’est une obligation légale.

Nous avons dû renoncer à des projets, des voyages, des visites… Nous n’étions pas forcément préparés pour cela. Un peu comme les disciples ayant perdu Jésus, nous devons faire face à un nouveau quotidien.

Mais le confinement est-il seulement une contrainte ? De quelle manière l’acceptons-nous ? Comment le faire nôtre ?

Par responsabilité, par acte de solidarité, quel renoncement as-tu dû faire ? Peut-être as-tu dû annuler un voyage ? Un projet préparé depuis longtemps ? 

Qu’est-ce qui fait que tu acceptes de rester chez toi ? Qu’est-ce qui te fait tenir ?

Activité

La carte des mes non-voyages

En fonction des projets de déplacements que tu avais prévus pour la période de confinement, imprime une carte de ton quartier / ville / région / pays / monde. Au feutre, marque tous les lieux dans lesquels tu ne t’es volontairement pas rendu depuis le 17 mars.

La carte de mes voyages confinés

Dessine le plan de ton lieu de confinement. A chaque pièce, associe une chose / idée / concept qui te motives à rester chez toi.

Témoignage

En 1527, Martin Luther est confronté à une grande épidémie de peste. Il fait du confinement un choix personnel, une conduite de vie.

« Je demanderai à Dieu par miséricorde de nous protéger. Ensuite, je vais enfumer, pour aider à purifier l’air, donner des médicaments et les prendre. J’éviterai les lieux, et les personnes, où ma présence n’est pas nécessaire pour ne pas être contaminé et aussi infliger et affecter les autres, pour ne pas causer leur mort par suite de ma négligence. Si Dieu veut me prendre, il me trouvera sûrement et j’aurai fait ce qu’il attendait de moi, sans être responsable ni de ma propre mort ni de la mort des autres. Si mon voisin a besoin de moi, je n’éviterai ni lieu ni personne, mais j’irai librement comme indiqué ci-dessus. Voyez, c’est une telle foi qui craint Dieu parce qu’elle n’est ni impétueuse ni téméraire et ne tente pas Dieu. »

Œuvres de Luther Volume 43 p. 132 la lettre « Que l’on puisse fuir une peste mortelle » écrite au révérend Dr. John Hess

Jeudi saint

Pour ce jeudi saint, c’est le jour du dernier repas du Christ avec ses disciples, nous vous proposons 2 temps différents. Un temps de méditation, puis un texte du pasteur James Woody de Montpellier. N’hésitez pas à réagir à ce texte et à nous dire ce que vous en pensez.

Temps de méditation

« Continuez à dormir et reposez-vous ! Voici que l’heure s’est approchée où le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous ! Allons ! Voici qu’est arrivé celui qui me livre. » Matthieu 26, 45

On ne sait plus vraiment ce qu’il convient de faire ou non. Se reposer, se lever et peu avant il fallait veiller et prier. L’agenda ne tient plus. La structure habituelle s’embrouille. Tout s’emmêle, même pour Jésus. Voilà que celui qui trace le chemin donne maintenant des injonctions contradictoires. Ordre et contrordre = désordre… Le temps se raccourcit et s’emballe… Judas a trahi… il vient tout perturber lui qui était dedans et qui maintenant s’avance du dehors. Quand la mort approche, toute cohérence disparaît. L’humain est mis à nu. Chemin de vérité, comme on passe par le feu.

Libérons la cène de ses formes canoniques

9 AVRIL 2020JAMES WOODYTHÉOLOGIE

Nous sommes toutes et tous confinés et donc dans l’impossibilité de pouvoir célébrer la cène, la commémoration du dernier repas que Jésus a pris avec ses disciples le jeudi qui a précédé son arrestation et sa mort sur une croix. La cène est un sacrement chrétien, le signe visible d’une grâce invisible, et, à ce titre, la cène constitue un élément important de la vie chrétienne. Pour autant, ne nous méprenons pas sur l’importance exacte des sacrements qui, selon l’expression du réformateur Jean Calvin, ne sont que des béquilles pour notre pauvre foi débile. Les sacrements ne sont pas le sommet de la vie chrétienne, l’aboutissement d’une vie spirituelle, mais un moyen par lequel nous pouvons progresser dans une meilleure compréhension de ce qu’est la vie en Dieu, c’est-à-dire la vie portée à son incandescence.

Jésus n’a pas institué la cène

Tout d’abord, prenons conscience que Jésus n’a probablement pas institué la cène au sens où il aurait attendu que ce dernier repas soit célébré dans les communautés chrétiennes pour les siècles des siècles.

La phrase utilisée pour déclarer que la cène a été instituée par Jésus « faites ceci en mémoire de moi » n’apparaît ni dans l’évangile de Matthieu, ni chez Marc ni chez Jean. On la trouve chez Luc qui suit le récit de l’apôtre Paul dans l’épître aux Corinthiens. On peut donc s’étonner que trois évangélistes n’aient pas rapporté cet ordre de reproduire ce geste si cela avait été si décisif. Cela indique qu’ils n’ont pas vu un geste à portée universelle qui aurait dû être réitéré régulièrement. C’est déjà la remarque que faisait Ralph Waldo Emerson dans Le dernier repas, p. 111. C’est d’autant plus manifeste chez Jean qui donne un luxe de détail sur les propos tenus durant ce dernier repas, sans jamais rapporter la moindre parole d’institution.

Spiritualiser la vie quotidienne

Les paroles de Jésus « ceci est mon corps », « ceci est mon sang », pourraient faire penser qu’il se passe là un phénomène tout à fait sacré qui mérite que le partage du pain et du vin soient sacramentels. C’est une incarnation inédite qui se vit et qui pourrait faire penser que participer à la cène c’est incorporer le Christ physiquement en soi – être empli physiquement de Dieu. Mais le lecteur de la Bible est habitué à ce jeu de métaphore qui n’implique pas que Jésus soit physiquement de la lumière corpusculaire et ondulatoire qui nous épargnerait de prendre un abonnement électrique et d’acheter des ampoules. Jésus n’est pas une porte qui rendrait inutiles nos systèmes de verrouillage pour les logements et les automobiles, etc.

Le sens de ces métaphores est la spiritualisation de la vie quotidienne. Jésus offre des métaphores à ses disciples, des comparaisons, pour qu’ils puissent penser le monde qui les entoure avec plus d’ampleur, avec plus de grâce aussi. À la fin du chapitre 6 de l’évangile de Jean, où il est question de manger la chair du Fils de l’Homme, il est précisé que la chair ne sert de rien, « les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie ».

D’ailleurs, le fait que l’évangéliste suive le récit d’institution de l’apôtre Paul est significatif : le but de l’apôtre en 1 Corinthiens 11 n’est pas d’encourager les chrétiens à célébrer la cène, mais de limiter les abus. Paul a surtout écrit pour éviter l’enivrement. Nous pourrions dire, à la suite d’Emerson p. 123 que l’importance accordée à ce rite, de nos jours, n’est pas conforme à l’esprit du christianisme. Souvenons-nous de ce que Paul écrivait aux Romains : « Le Royaume de Dieu n’est pas affaire de nourriture et de boisson, mais est justice, paix et joie dans l’Esprit Saint (14/17). »

Se libérer des formes canoniques

Quelle que soit notre confession, nous ne pourrons pas communier comme nous en avons l’habitude, que ce soit en ce jeudi de Pâques ou à Pâques proprement dit. Est-ce un drame ? Je ne le pense pas, en raison du fait que la spiritualité chrétienne n’est pas enfermée dans des formes figées.

Lisa Milroy, Tablechoth (2016)
acrylique et huile sur toile 200x300cm

Regardons cette peinture de Lisa Milroy intitulée Tablecloth (nappe). Nous y retrouvons une forme bien connue : la nappe avec les plis de repassage, déployée sur une grande table rectangulaire. Cela renvoie au modèle immortalisé par Léonard de Vinci dans la Cène qu’il a peinte pour un réfectoire. La nappe est si importante dans le ce tableau, qu’elle en est devenue le titre, ce qui fait signe vers la clef de compréhension de l’ensemble. Mais ne nous y trompons pas, Léonard a inventé une nouvelle forme. Jésus et ses disciples n’étaient certainement pas installés de la sorte, mais devaient être à moitié allongés, ce qui permettait de pouvoir reposer sa tête sur l’épaule d’un autre selon ce qui est indiqué dans le récit évangélique. Les peintres ont le plus souvent actualisé les scènes bibliques, en les installant dans des contextes connus de leur époque : les vêtements, les intérieurs sont souvent ceux de leurs contemporains. Ils ne s’attachaient pas à la forme.

Là encore, nous pourrions reprendre les termes d’Emerson qui écrivait : « je ne suis pas attaché au christianisme pour la convenance de ses formes ou à cause du caractère salvateur de ses rites ; ce ne sont pas les usages, ce n’est pas ce que je ne comprends pas qui m’attachent à lui (p. 123). » Les formes du christianisme doivent s’adapter aux conditions de vie, d’autant plus que Jésus a cherché à nous sauver d’une religion formelle qui confinerait à la magie si elle s’attachait aux formes. Si la cène ne valait que par la répétition exacte des formes (paroles, attitudes, éléments matériels), ce ne serait pas autre chose que de la magie.

Regardons à nouveau le tableau. Il y a des verres de vin, mais il n’y a pas de pain. Il y a des bougies. Cela disqualifie-t-il cette scène pour faire office de cène ? On dira que la cène est un repas et qu’il manque donc un élément substantiel. Cela est vrai si nous voulons que la cène soit un repas en bonne et due forme. Mais est-ce l’objectif des auteurs bibliques de nous mettre à table ? Regardons encore le tableau. Nous y voyons un tire-bouchon et les allumettes nécessaires pour enflammer les mèches des bougies. Ces deux ustensiles sont indispensables pour que chaque élément puisse donner toute sa mesure dans le moment présent.

Pour le pasteur, cela évoque l’importance des instruments liturgiques, mais surtout de la préparation. Et je pense à tous ces moments de pure communion avec mes sacristains où la complicité forge une communion que rien ne pourra démentir et dont le pain et le vin ne seront que les signes, mais pas le cœur. L’occasion fait le compagnon, l’ami, le frère. C’est ce que disent ces éléments déposés sur la table de Lisa Milroy. Tout acte de la vie quotidienne, des actes élémentaires, peuvent devenir l’occasion d’une profonde communion. Et je précise bien que ce n’est pas seulement une communion fraternelle qui est en jeu ici, que ce soit dans mon propos ou dans le tableau. C’est bien une communion qui transcende ce que nous sommes, individuellement. Le vin qui réjouit le cœur de l’homme, selon le mot du psalmiste ; la lumière qui nous arrache aux ténèbres, aux obscurantismes, et qui nous permet de porter un regard nouveau sur celui qui se tient à nos côtés ; tout cela concourt à faire de nous un être nouveau. Si Dieu est ce qui transcende notre condition, la scène représentée par l’artiste a bel et bien un caractère divin. Comme le vin est du jus de raisin transformé. Comme le pain est du blé transformé. Comme la bougie est faite de cire produite par un processus de transformation. Cette scène dit la métamorphose que nous pouvons vivre, qui consiste à nous rendre plus humains.

Prenons conscience que la tradition de nos Église a souvent surévalué la portée des mots de Paul en ajoutant une sacralité mal placée. En effet, nous avons l’habitude de penser que la cène ne peut se faire que dans un cadre très strict, avec des formes très précises, parce qu’il est précisé au sujet de la coupe «  faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez ». On sent qu’il y a une importance décisive accordée à la coupe, peut-être à son contenu avec l’usage de ce « en ». Mais le texte grec ne dit pas cela. Il dit « toutes les fois que vous boirez ». C’est donc dans l’ordinaire de la vie que ce joue cette communion qui est bien une spiritualisation de la vie quotidienne – à l’image du judaïsme qui a une bénédiction pour chaque situation de la vie quotidienne. Il n’est pas question d’avoir une coupe consacrée qui serait indispensable à la cène. Il n’y a pas un vin qui serait dédié ou qui devrait être lui aussi consacré par des paroles (on ne bénit pas les choses, on ne leur confère pas non plus un caractère sacré). Il est question de spiritualiser, c’est-à-dire de donner un sens divin, un sens qui n’est pas confiné à notre intérêt personnel, qui n’est pas restreint à notre seul principe de bon plaisir.

Les personnes qui sont à la table de Lisa Milroy sont, comme dans œuvres d’elle, semblable à des mannequins, à des formes neutres. Cela permet l’identification de chacun à ce qui se vit dans le tableau. Cela indique aussi ce que les mannequins rendent possible : la multiplicité des formes, en particulier pour ces mannequins qui sont manifestement ceux dont se servent les artistes pour restituer les attitudes corporelles. Avec ou sans cheveux. Avec plus ou moins de tissus sur soi. Mais en mouvement. Dans une attitude de commencement et non dans un état, figé, définitif, qui ferait oublier que le bonheur est une dynamique, une démarche, un voyage qui, à l’image de l’exode, nous permet de sortir de nos confinements idéologiques, des tyrannies de la pensée et des pouvoirs orgueilleux – ce que rappelle la liturgie juive, le seder de Pâques.

En ce jeudi de Pâques, le dimanche de Pâques, chaque jour de notre vie, l’important n’est pas la forme canonique à laquelle nous nous soumettrons. Célébrons la cène comme nous le voulons, comme nous le pouvons, avec l’intelligence du cœur qui nous permettra d’aller au-delà de la forme. Chaque jour, pensons le moindre de nos gestes pour l’inscrire dans une perspective divine qui nous libère de nos esclavages, nous permettant ainsi de créer des fraternités inédites.

Ralph Waldo Emerson, Le dernier repas, Nantes, Éditions Nouvelles Cécile Defaut, 2011.
Je ne saurais trop conseiller la lecture de la préface de Raphaël Picon qui est une introduction de toute beauté à l’œuvre d’Emerson.

Le tableau Tablecloth fait partie du Fonds Régional d’Art Contemporain d’Occitanie – Montpellier. Vous verrez notamment une vidéo de Lisa Milroy interrogée par Emmanuel Latreille, directeur du FRAC, en cliquant sur le lien.